mercredi 31 octobre 2007

Changement de génération ... Produire moins mais mieux





Nous avons découvert il y a 15 jours Elodie LOUSTAUNAU et son projet ... voici la suite.

Un des problèmes majeurs en agriculture aujourd’hui, c’est de produire suffisamment pour vivre de son activité, tout en respectant l’environnement et les contraintes dictées par la réglementation.

Elodie n’a pas hésité. Là ou beaucoup auraient préféré produire plus et chercher des solutions pour gérer ce qu’il est convenu d’appeler les « effluents d’élevage », elle a choisi de diminuer le volume d’activité. Elle a fait le pari d’un revenu mieux assuré par la transformation de sa production, que par les quantités, l'investissement pour créer un atelier de transformation et de conditionnement était de surcroît moins onéreux que les dispositifs de gestion des déjections.Aujourd'hui, Élodie a construit un laboratoire fonctionnel, elle reçoit ses clients dans un cadre très agréable, dans l'ancienne maison d'habitation, en organisant les ventes à des heures programmées et propose d'excellents produits. Pour l'instant, c'est le bouche à oreille qui lui permet de vendre toute sa production. En utilisant d'autres circuits de commercialisation (foires, marchés, déposants, internet …) elle peut envisager sereinement de transformer beaucoup plus de porcs.
Le conseil d'Élodie aux candidats à l'installation en agriculture : « Mettre l'accent sur la formation scolaire et professionnelle qui permet d'avoir une bonne vision du métier d'agriculteur. S'ouvrir aux autres sur le plan professionnel et hors professionnel.»




Martine BRUSQUE, sa conseillère financière en installation nous donne son sentiment :

« Quand j'ai rencontré Élodie et son Père pour la première fois j'ai été agréablement surprise de voir une toute jeune femme déterminée sur le fond d'un projet, qui échangeait beaucoup avec son père. Visiblement très claire dans sa tête, elle avait tout de même un peu de mal à passer à la mise en forme. Par mon expérience sur d’autres installations, je pense l’avoir éclairée. Elodie est sur de très bon rails. Elle a de réelles perspectives de développement et est un exemple de détermination, de motivation et de passion pour ce métier qu’elle a d’abord choisi pour ses qualités de travail et de vie.

lundi 29 octobre 2007

Forum Création Reprise à Auch

Les Forum Création Reprise battent leur plein au 4 coins de notre territoire. Le 15 octobre dernier, la CCI d'Auch a organisé une journée ponctuée de conférences, et ouverte par M. Christian OLIE, président de la Chambre des Métiers du Gers. Les participants ont également été accueillis par M. RIVIERE, représentant de la CCI et M. Denis CONUS, Préfet du Gers.






Les ateliers et conférences ont permi aux participants d'acquérir de nouveaux éléments et de mener de nouvelles réflexions pour donner plus de maturité à leur projet. Ils étaient entourés pour cela de notaire, expert comptable, assureurs et banquiers.





M. Paul FERRE (photo), de Crédit Agricole Pyrénées Gascogne (responsable de l'espace pro d'Auch), a exposé le dispositif immaginé pour l'accompagnement des créateurs et repreneurs : le PCE, PRE (prêts d'état) sont complétés par un prêt PG création (exclusivité Crédit Agricole) à 3 % pour "booster" l'installation ou la reprise d'entreprise.






Enfin, une rencontre en "tête à tête" avec 2 repreneurs potentiels a mis en lumière les enjeux et les objectifs poursuivis par les protagonistes lors de ces phases délicates de la vie d'une entreprise... et de ses dirigeants.


Sachez profiter de ces moments d'échanges riches en idées et en points de vue différents ... les professionnels mettent beaucoup de moyens en oeuvre pour vous accueillir près de chez vous, dans les meilleures conditions possibles.

vendredi 19 octobre 2007

Changement de génération en agriculture : et si on en profitait pour aller plus loin ?


Elodie mise à l'honneur par Pyrénées Gascogne (et Véronique MEYNARD, de dos sur l'image) lors de "Pays'en fête" à Masseube (gers) en septembre dernier.



Élodie LOUSTAUNAU est tombée dans le chaudron l'agriculture toute petite puisqu'elle est née sur l'exploitation, précédemment conduite par son grand père. Depuis toujours elle s'est intéressée au métier. Certes elle n'a pas eu d'autres expériences professionnelles mais elle se satisfait pleinement et passionnément de ce choix de vie.Sur une surface d’environ 70 ha, l'Earl Puyade est spécialisée dans l'élevage de porcs : 85 truies naisseur engraisseur (pour les néophites, cet attribut signifie simplement que les porcelets sont engraissés sur l'exploitation !). Élodie s'est installée avec une idée en tête : créer un atelier de découpe, de transformation et de vente directe d'une partie de la production porcine. Outre son diplôme agricole, elle a pour cela passé 1 mois en argentine suivi d'un stage de 3 mois sur un atelier truies avec transformation.

Ses motivations cherchent à concilier reconnaissance du travail accompli par les « anciens » par le passé, et l'envie de pérenniser et moderniser l’exploitation. Elle ne veut pas que «l'histoire de la famille s'arrête ».



Produire moins … mais mieux !!


Tel était le fil rouge d'Elodie lors de son installation, que nous verrons en détail dès la semaine prochaine sur le Blog. Pyrénées Gascogne a décidé de saluer son projet lors de la dernière manifestation des Jeunes Agriculteurs à Masseube ...

lundi 15 octobre 2007

J'aimerais avoir 25 ans et m'installer !












Table ronde (de g à d) : Jean Marie SERONIE (Veille économique CER France,
Jean Louis CAZAUBON, Claude MIQUEU (Président CDDE 65), Henri NALLET,
Dominique PELLISSIE (DRAF Midi-Pyrénées)
Jean Louis CAZAUBON
Claude MIQUEU
Tel est le message plein d'espoir et d'optimisme de Jean Louis CAZAUBON, président de la chambre d'agriculture des Hautes Pyrénées et administrateur du Crédit agricole Pyrénées Gascogne, délivré lors de la table ronde qui s'est tenue Vendredi 12 octobre dans le cadre de l'anniversaire des 50 ans du CER 65, Centre de Gestion au service de l'agriculture et des professionnels du monde rural du département des hautes Pyrénées.

La soirée a été haute en couleurs et animée en débats qui ont inévitablement (contexte oblige) débouchés sur le thème des "agrocarburants", des OGM et plus largement sur la place de l'agriculture demain en Europe.

C'est Henri NALLET, ancien ministre de l'agriculture, qui nous a emmené avec lui sur ce terrain. es agrocarburants et leur utilisation possible, c'est d'abord un équation simple : l'Europe, c'est 107 millions d'hectares de terres arables. Pour produire 6 % de la masse énergétique actuellement consommée par notre continent, il faudrait y consacrer de 15 à 16 millions d'hectares. Que fait-on ? Ou trouve-t-on les surfaces nécessaires ? Renonce-t-on à une partie de notre autonomie alimentaire ? Ce serait d'après lui une grande erreur. Les OGM sont une solution technique : par l'augmentation des rendements, on peut effectivement produire cette biomasse sans pénaliser notre autosuffisance alimentaire.

Il faut poser le problème sereinement, donner une plus grande lattitude d'investigations "honnêtes" aux scientifiques et économistes. L'émotion de l'opinion publique actuelle ne permet pas pour l'instant cela, ou du moins n'y donnera pas un écho suffisament dépassionné pour avancer utilement dans le débat et dans l'appui aux décisions à prendre ... pourtant, il faut aller très vite.



L'équipe du marché agri de Pyrénées Gascogne : Gilbert BARRAQUE, Jean-Louis CAZAUBON (Administrateur), Nicolas DAUBE et Alain DE-LAPPARENT.


Ce qui semble sûr, c'est la place majeure de l'agriculture dans l'économie mondiale de demain, et les changements radicaux qui s'opérent aujourd'hui sous nos yeux, matérialisés par la flambée des cours des matières premières dans de nombreux domaines (céréales, lait, ...). Alors haut les coeurs, vous qui vous apprêter à reprendre ou même créer une activité dans la filière verte, l'avenir semble promis à de belles perspectives, pourvu que chacun puisse habilement appréhender les changements en cours.

jeudi 11 octobre 2007

S’entourer, rencontrer d’autres créateurs, d’autres chef d’entreprises, c’est nécessaire, oui mais OU et COMMENT ?



De gauche à droite : Thomas Chaudron, Fernando CUEVAS (Sup de Co) et
Philippe AGEST (président section Pau Béarn)


Thomas CHAUDRON nous a présenté mercredi soir, lors d’une conférence au SUP de CO Pau, le CDJ, Centre des Jeunes Dirigeants. Apolitique, laïc, cette formation se veut être à la fois « lieu de rencontre d’échanges en pairs » et « mouvement de promotion d’idées sur des valeurs partagées par les adhérents ». Le CJD est un mouvement patronal qui a plus de 70 ans. Ses valeurs gravitent autour d’une idée maîtresse : « Mettre l’économie au service de l’homme et non l’inverse ».

A la tête du centre au niveau national, Thomas CHAUDRON, 33 ans, est un autodidacte. Il a créé sa propre entreprise à 23 ans … imitant « simplement » son père qui l’avait fait quelques années auparavant. « Le CJD est une bonne école pour être dirigeant d’entreprise aujourd’hui, on arrive avec ses propres problématiques … on repart avec celles des autres, en ayant toutefois obtenu des réponses à ses questions ». Mais le CJD ne s’arrêt pas là, il est force de proposition au niveau national de mesures économiques, sociales, environnementales pour que l’entreprise assume pleinement son rôle d’acteur majeur de notre société. Saviez-vous par exemple que c’est le CJD qui a inventé l’apprentissage en 1950 !

Aujourd’hui, 11 propositions "pour un libéralisme socialement responsable" très concrètes sont mises en avant et défendues dans les groupes de réflexions au niveau national. J’en retiendrai 2 :

* Faire des contraintes environnementales des opportunité de développement : La France devrait être un pays leader dans le développement économique associant les principes de respect de l’environnement. Au lieu de cela aujourd’hui, nos éoliennes sont fabriquées au Pays Bas ! Le CJD propose que chaque entreprise consacre 1% de son résultat net dans des actions de développement durable. Malheureusement, cette mesure n’a pas rencontré pour l’instant d’écho positif, trop mesurée pour certains, trop contraignante pour les autres.
* Passer dans les rapports sociaux dans les entreprises de la défiance à la confiance : Accorder un droit à l’expérimentation sociale, en s’autorisant, tous partenaires concernés en accord, des entorses expérimentales à la législation sociale, pour trouver au local des solutions innovantes et originales aux problèmes rencontrés.

Cette présentation, trop succincte au vue de l’étendue des chantiers du comité, montre comment des dirigeants peuvent, au delà de leur entreprise, construire et proposer des idées pour eux et pour l’ensemble de la société professionnelle.

Vous pouvez consulter leur site : http://www.cjd.net/

mardi 9 octobre 2007

Après le Speed Dating… le Speed Business Meetings*

Se tient en ce moment à Paris (malheureusement pour nous) le Salon des Micro entreprises 2007, rencontre annuelle entre créateurs d’entreprises, dirigeants de PME et TPE (Très petites entreprises) et tous les professionnels de l’accompagnement entrepreneurial.

Dans l’esprit « mieux vaut être bien entouré pour réussir sa création », les organisateurs s’emploient à favoriser la rencontre entre créateurs, professionnels et clients prospects par des forums, des conférences débat. L’originalité est un maître mot, j’en donne pour preuve ce « récital pour petite entreprise » mercredi 10 octobre, ou David SALAMONIAS, pianiste de renom, conjuguera son talent à celui d’Antoine BEBE, coach de dirigeant, pour « décoder en musique ce qui fait la créativité et la virtuosité relationnelle d’un chef d’entreprise ».

Autre nouveauté : le Speed Business Meetings*, comprenez les « rencontres rapides d’affaires ». 30 minutes pour convaincre un futur client, un futur partenaire … et ça marche !!!

Programme très alléchant en tout cas, qui devrait inspirer nos organisateurs locaux d’évènements autour de la création et reprise d’entreprise.

Pour en savoir plus, je vous invite à vous rendre sur le site :
qui contient, outre le programme de cette manifestation, une mine d’information tirés entre autre, d’une étude sur la création d’entreprise en France.

* Marque déposée de Planète micro-entreprise

vendredi 5 octobre 2007

Ma trésorerie est tendue …. Que faire ?

Comme dans toute pathologie, il est de bon ton d’identifier tout d’abord le mal. Un trou dans sa trésorerie peut en effet naître de plusieurs phénomènes :


  • Votre chiffre d’affaires est toujours au même niveau, mais vous avez laissé filer ces derniers mois les encaissements, vos impayés s’accumulent par manque de temps ou de rigueur. Prenez une bonne heure pour faire le point de ce qui est à rentrer : certaines factures ne nécessiteront qu’un coup de fil, d’autres des relances écrites. Sachez qu’il existe aussi des solutions bancaires d’affacturages ou d'escompte qui rapidement vous donneront l’oxygène nécessaire pour passer un cap tendu. Le crédit Agricole Pyrénées Gascogne a récemment innové sur le point en proposant « créances service ».
  • Votre chiffre d’affaires baisse, alors que vous avez le sentiment de trimer toujours autant. Il est sans doute temps de faire un calcul précis des coûts de revient de vos produits ou services, et de les comparer à vos prix de vente : 2 solutions ensuite, soit augmenter vos tarifs (si la concurrence vous y autorise), soit chercher à diminuer vos coûts.
  • Votre chiffre d’affaires baisse … et votre niveau d’activité aussi. Danger ! C’est le moment de prendre votre bâton de pèlerin et partir sillonner la campagne à la recherche de chantiers, de nouveau contrats, ou de renouveler votre gamme de produits … attention, le manque d’anticipation risque quand même de peser lourd....
  • Votre chiffre d’affaires augmente, vous avez pris de récents « gros chantiers » valorisants pour votre entreprise, mais qui demandent d’importants moyens humains et matériels. Un coup de fil à votre banquier s’impose pour trouver avec lui LA solution de financement la plus adaptée à cette « mise de fond » : ouverture de crédit, court terme ….

    A chaque mal son remède, mais je serai plutôt partisane d’une médecine à l’orientale … version préventive. Une trésorerie, ça se gère par anticipation, pas au jour le jour !

mardi 2 octobre 2007

Transmettre son entreprise, ce n'est pas si compliqué !

Telle était le thème annoncé de cette matinée du 2 octobre à la CCI de PAU, dans le cadre des "MARDIS d'ENTREPRENDRE". Une trentaine de cédants sont venus assister aux diverses interventions des professionnels de la transmission d'entreprise : expert comptable (Yannick LE GARRERES), banquiers (Patrick LANOS, responsable cellule transmission capital-développement au Crédit Agricole Pyrénées Gascogne et Caroline PAJOT, Banque de Gestion Privée Indosuez - BGPI).
Il est vrai qu'à les écouter, la transmission est finalement une histoire de bon sens : qu'est-ce que je veux transmettre (les parts de ma société ? mon fond de commerce ? ), à qui vais-je le transmettre (mes enfants ? repreneur non familial ? ), quelles sont mes priorités (maintien de mon revenu ? Une entreprise qui se poursuit dans de bonnes conditions ?). Ca se complique quand même quelque peu quand on entre dans le vif du sujet : combien vaut mon entreprise (matériel, immatériel) ? A quelle fiscalité serai-je soumis ? Comment bien utiliser les dispositifs fiscaux actuel en vigueur pour faciliter la cession ? Comment trouver un financement adapté pour mon repreneur ? Quelles garanties pour lui ? A ce stade, comme l'a largement souligné Chantal CASAMAYOU (qui a cédé son entreprise de service santé l'an passé, accompagnée par le Crédit Agricole, la BGPI, son expert comptable et son notaire), mieux vaut ANTICIPER et bien S'ENTOURER.
Quelques chiffres en vrac :
  • Dans les 5 ans qui viennent, 20 % des entreprises vont changer de mains
  • 96 % d'entre elles ont moins de 20 salariés
  • 50 % des cédants potentiels ont une préférence pour un repreneur individuel
  • 50 % des entrepreneurs ne souhiatent pas céder à un membre de leur famille.

La transmission des entreprise va devenir à très court terme un enjeu majeur de développement des territoires. Les collectivités publiques, les professionnels l'ont bien compris et travaillent déjà de concert pour proposer aux repreneurs un conseil global, personnalisé, ou chacun apporte son expérience, son expertise et son point de vue pour une relation de qualité et un résultat à la hauteur des exigences de chacun, cédant et repreneur.