Spécificités et avantages de la pêche à la mouche avec Alain-Loic VALLESE

La pêche de loisir connaît de plus en plus d'adeptes surtout avec l'amélioration des équipements utilisés, et grâce à la démystification de certaines pratiques auparavant considérées comme compliquées. S'il existe différentes méthodes pour pêcher en eau douce ou en eau salée, la pêche à la mouche est sûrement l'une des plus efficaces. Basée sur l'utilisation de leurres, elle se distingue par les techniques qu'on lui associe et qui, une fois maîtrisées, rendent cette activité de pleine nature à la fois apaisante et gratifiante.


Les clubs de pêche à la mouche sont aujourd'hui plus nombreux et cela témoigne du succès grandissant de cette méthode de pêche à la ligne pratiquée dans de nombreux pays. Si elle se distingue en premier lieu par ses spécificités, on l'apprécie aussi pour son aspect loisir. En effet, on peut considérer la pêche à la mouche comme étant un sport et une activité de plein air, qui se déroule généralement en pleine nature loin de la ville et ses remous. Nombreux sont les passionnés qui s'adonnent régulièrement à leur activité nature préférée, d'autant plus que les équipements requis sont largement accessibles à travers des magasins spécialisés. Plus populaire, la pêche à la mouche est aussi surtout devenue plus facile, contrairement aux idées reçues.

Spécificités de la pêche à la mouche

La méthode classique de pêche à la ligne consiste depuis des siècles à accrocher sur l'hameçon un insecte ou sa larve, et dont la plupart des poissons se nourrissent. Cela peut être une sauterelle, un insecte aquatique, voire un petit poisson pour attirer les gros carnassiers. Dans le cas de la pêche dite à la mouche, on utilise un leurre appelé mouche de pêche. Celle-ci imite différentes espèces d'insectes, de toutes les formes et couleurs. Elle varie aussi en poids et flottabilité. Toutes ces caractéristiques variées rendent cette méthode redoutable, surtout que le pêcheur fera le choix de la mouche en fonction du contexte du lieu de prise.

Ainsi, il utilisera l'artificielle correspondante selon l'espèce d'insecte présente sur ou sous la surface de la rivière où évolue le poisson. Cela requiert bien entendu qu'il observe attentivement ces zones, ainsi que le comportement de ce dernier. Le choix dépendra aussi de plusieurs autres facteurs, comme la saison, la température de l'eau, l'heure, etc. Pour ces raisons, plusieurs types de mouche ou artificielle sont la plupart du temps à disposition du pêcheur. L'appât est mis en place en quelques mouvements et chaque mouche est déjà attachée à un hameçon. Cependant, la confection des artificielles peut faire partie des préparatifs chez bon nombre d'adeptes.

Ce qui attire le poisson sur une mouche de pêche

La mouche est conçue de manière à déclencher chez le poisson les mêmes comportements qu'il a lorsqu'il chasse sa nourriture. Ainsi, l'artificielle devra pouvoir reproduire l'aspect visuel et le reflet d'une proie, ou encore ses mouvements dans ou sur l'eau. Elle doit avoir des caractéristiques spéciales pour pouvoir éveiller l'attention du poisson. Aussi, il existe plusieurs types de mouches.

Catégories et caractéristiques des mouches

Composées de trois parties, les mouches noyées ont la particularité de pouvoir s'immerger à une certaine profondeur selon leur fabrication, pour aller traquer le poisson qui aime évoluer entre la surface de l'eau et le fond. Les émergentes quant à elles flottent sur l'eau et font partie de ce qu'on appelle mouche sèche. Cette dernière se répartit sur deux catégories : les imitations fidèles des espèces d'insectes, et celles qui n'imitent rien. Il y a ensuite les nymphes qui adoptent la forme des larves ou nymphes des insectes, et qui coulent à chaque lancer. Les streamers sont des imitations de petits poissons, crustacés, escargots, etc.

Une pêche plus passionnante

La pêche à la mouche est un pur moment de plaisir pour celui qui la maîtrise bien tel que le voit Alain Loic Vallese. Elle demande de l'attention et une bonne capacité d'observation, mais aussi, de connaître les proies elles-mêmes. C'est pour ces raisons qu'on parle de pêche sportive, d'autant plus qu'il faut savoir lancer la ligne. Ainsi, le pratiquant doit être capable de bien choisir l'endroit où il va pêcher, savoir détecter la présence des poissons, et parallèlement, déterminer ce qui les attire à un endroit précis de la rivière. Ce point précis lui permettra de faire le bon choix d'appât car il saura quels sont les insectes qui volent ou se déplacent sur ou dans l'eau à l'endroit où les poissons ont été détectés. Il doit aussi savoir sélectionner les équipements et techniques adéquats selon que la pêche se fasse en mer, en rivière, dans un lac, etc. Un passe-temps qui occupe l'esprit et les sens, et qui met en pratique la maîtrise des gestes techniques.

Des clubs pour s'initier ou se perfectionner

Il existe de nombreux clubs de pêche à la mouche où les amateurs de tous niveaux peuvent se rencontrer, partager leurs expériences, apprendre et s'améliorer. Pour les non-initiés, des stages sont même proposés par des professionnels ou amateurs qui aiment la pêche à la mouche. De même, on trouve sur internet des tutoriels, vidéos et autres articles portant sur cette méthode devenue la référence. Bien entendu, pour s'équiper en matériel, le web dispose du nécessaire à travers les boutiques spécialisées, ou les magasins dédiés aux loisirs en pleine nature.

Les équipements requis pour pratiquer

Le pêcheur à la mouche devra s'équiper de plusieurs matériels, qu'il trouvera facilement dans des magasins spécialisés. Disponibles à tous les prix, ces équipements ont été perfectionnés pour une meilleure fiabilité, à travers l'utilisation de matériaux à la fois résistants et moins onéreux.

La canne est aujourd'hui généralement fabriquée avec du carbone, offrant légèreté et résistance. La soie est aussi dans un matériau résistant, aussi bien à l'eau qu'à la force physique de la traction. Une fois bien équipé, le non-initié comme l'amateur expérimenté peut s'adonner avec passion à la pêche à la mouche. Truite, ombre, bar, etc., les possibilités de prise sont nombreuses.

Contrairement aux autres techniques, la pêche à la mouche se fait d'amont en aval. Lorsque l'eau est haute et vive au printemps, le courant rapide emporte la soie. L'action de la mouche est bonne en règles générales. Les erreurs de lancer sont rectifiées par la rivière. Ce n'est cependant pas le cas lorsque l'eau est plus basse. En de telles conditions, les vagues sont abondantes et la soie n'est pas entrainée dans sa longueur par le courant. Il convient donc de corriger en améliorant la soie.

La pêche à la mouche : sport, science et art

La pêche à la mouche ne se résume pas à quelques lancers de fil. C'est tout un art, un sport et une science.

Pêcher et faire du sport

La pêche est une activité sportive. Lancer l'appât requiert de la force et de la dextérité. Elle se pratique en milieu sauvage où le pêcheur tente de berner le poisson en lui faisant gober une mouche artificielle. Comme tout sport, elle nécessite donc une bonne condition physique.

Pêcher et apprendre la biologie

L'on dit de la pêche que c'est de la science. Ce qui est vrai, car l'on apprendre la chimie et le comportement physique de l'eau. L'on doit également comprendre le comportement des poissons et à exécuter les bonnes techniques de lancer dans des conditions qui semblent parfois hostiles.

Pêcher est un art

La pêche à la mouche est aussi un art où la personnalité du pêcheur est mise en valeur. Au fil du temps, chacun a ses propres méthodes, dérivées de la technique de base.

La mouche à quelle profondeur

La mouche doit nager à entre 2 et 6 pouces en dessous de la surface en eau basse et moyenne. Lorsqu'elle est plus grosse et plus lourde, elle a tendance à caler. Lorsque le courant est rapide, la mouche est préférablement grosse pour caler. Il faut savoir qu'une mouche a différents calibres :

Il faut rester attention, car la vitesse est variable même s'il s'agit d'une même fosse. La queue d'une fosse se termine parfois par un rétrécissement et par conséquent une hausse de la vitesse de l'eau. On n'hésitera donc pas à changer la taille de la mouche en une plus grosse. Quand le fond remonte, il se produit un ciré, où l'eau augmente en vitesse.

Le lancer à quelle distance

La vitesse de défilement de la mouche est influencée par la longueur du lancer. La vitesse étant un critère déterminant pour stimuler le poisson. La longueur du lancer modifie cette vitesse. En revanche, il est difficile de déterminer la vitesse idéale. Cependant, les habitués font référence à un jet de 40 pieds à 45°. Ainsi, la mouche prendrait entre 6 et 10 secondes pour former un arc de cercle.

Le lancer court

Si on lance court, et que l'on doit rejoindre les poissons situés sur l'autre rive, la soie sera entraînée par la force du courant. La mouche défilera donc trop rapidement. Il est conseillé de rallonger les jets et de réduire en conséquence l'angle d'attaque du courant exercée sur la soie pour qu'elle soit dans la vitesse souhaitée.

Le lancer normal

Dans le cas d'un courant normal, le jet sera de 45° par rapport au courant. C'est l'angle d'attaque normal. Si le courant s'avère plus fort, on réduira l'angle à 50°, parfois encore moins. Grâce à cet angle, les jets seront rallongés pour mieux couvrir la largeur de la fosse.

Réussir à pêcher en de telles conditions

Pour réussir à pêcher à la mouche, il faut déjà aimer la pratique et la pratiquer aussi souvent que nécessaire. Cette technique requiert également d'être indépendant et d'apprécie les moments de solitude. Il faut aussi que le pêcheur sache rester concentré pour repérer les mouvements de l'eau et ceux des saumons. Comme dit plus tôt, c'est aussi un sport : il permet de développer l'endurance physique. La pêche à la mouche comporte également de nombreux avantages. Tout d'abord, elle aiguise le sens de l'observation de la faune et de la flore. Elle aide également à amender l'interprétation des sons et des parfums de la nature, en plus d'aider à étudier les insectes terrestres et aquatiques. Grâce à cet art, on a aussi tendance à vouloir protéger la nature et d'être conscient qu'il faut protéger l'environnement pour obtenir un bel équilibre. Il existe aussi des documents que l'on peut télécharger en ligne ou trouver en librairie concernant cette technique qu'est la pêche au saumon. L'on y apprendre par ailleurs en quoi la météorologie a une incidence sur l'eau, le courant et les poissons. Et étrangement, ce divertissement peut se pratiquer par tout le monde, que l'on soit homme ou femme. Enfin, il faut savoir que cette pratique vieille de plusieurs décennies a permis la création de nombreuses carrières sur le marché du travail.

 

Il n'y a pas de bon ou de mauvais moment pour commencer l'initiation à la pêche à la mouche. Dès lors que l'on est prêt à faire face aux caprices de l'environnement, l'on est donc prêt aussi à s'armer de patience. Art, sport, instinct : ces mots définissent précisément ce qu'est cette discipline. Si l'on est débutant, l'on aura besoin d'un certain nombre de matériels pour mieux pêcher les saumons.

La canne à mouche

Qui dit pêche dit bien sûr canne à pêche. Dans le cas de la pêche à la mouche, il faut choisir le bon modèle, en fonction de plusieurs critères :

L'on peut également définir le choix selon le matériau de la canne. Il existe notamment des cannes en bambou refendu. Mais quand on début, il est conseillé d'opter pour un modèle en fibres de carbone qui a l'avantage d'être léger, mais résistant, avec un bon rapport qualité-prix.

Longueur et puissance de la canne

Le choisir de la longueur d'une canne à pêche sera déterminée par le cours d'eau et le type de pêche. La puissance équivaut à la résistance de la canne face au courant. L'on reconnaît la puissance par le numéro inscrit sur les prototypes. A titre de référence, une canne #4 sera beaucoup plus souple qu'une canne de #9. La première sera appropriée à la pêche aux gros poissons.

Critère de l'encombrement

Quand on parle d'action, on fait référence à la réaction de la canne aux jets du pêcheur. L'on dit donc que l'action est rapide, extrarapide, parabolique ou semi-parabolique, progressive ou de pointe. C'est aussi à partir du type de pêche que l'on désirer pratiquer que l'on définit l'action la plus appropriée. Pour clore ce chapitre, les cannes seront plus ou moins encombrantes. En revanche, certaines d'entre elles peuvent être démontées pour poser le moins d'encombrement lors du rangement du matériel. Ces modèles sont conseillés pour le transport en avion, par exemple.

Choix du moulinet

La canne à pêche se compose d'un moulinet. Cet élément est déterminant lors du choix de la canne. Dans le cas d'une canne #5, il est préférable d'opter pour une soie #5 et en conséquence d'un moulinet #5. L'on parle ici de contenance du moulinet. Au moment de l'achat de celui-ci, l'on vérifiera que des bobines de recharges sont livrées avec le matériel. Ainsi, l'on peut utiliser des soies différentes pour mieux adapter la canne au type de pêche. Certaines marques proposent de vendre des cannes en kits complets, composés de moulinet et de plusieurs cannes de recharges. Faut-il également rappeler que les moulinets peuvent être semi-automatiques ou manuels. Enfin, le plus important est que la soie, le moulinet et la canne donnent une répartition équilibrée du poids.

Achat de la soie et de la mouche

Un fil de pêche à la mouche est composé de trois parties distinctes :

Le fil de réserve ou backing est la partie du fil de pêche qui est directement rattachée enroulée au moulinet. Grâce à lui, l'on dispose d'une réserve de fil, tel que son nom l'indique, mais aussi que l'on ne doit pas directement sur le centre du moulinet. La soie est donc la partie centrale de la corde qui déterminera le comportement de la mouche, si celle-ci flotte ou plonge en profondeur. Il existe à ce titre 4 types de soies : weight forward, double taper, shooting taper et parallèles. Le premier type permet un lancer loin, mais précis et facile à manoeuvrer. Le deuxième est fuselé à chacune des extrémités afin de simplifier les jets courts. Le troisième permet de lancer loin, mais est plus complexe pour les lancers courts. Le quatrième est l'opposé du second. Il est plus difficile à manipuler et à lancer. Pour ce qui est du bas de ligne, aussi appelé avançon ou leader auquel la mouche est rattachée, il peut être dégressif ou progressif. Dégressif si son diamètre va decrescendo et progressif si le diamètre augmente. Il peut également être égal et dans ce cas le diamètre est identique à la pointe.

Le moucheur et les accessoires utiles à la pêche

Le moucheur doit être bien habillé pour pratiquer la pêche à la mouche dans les meilleures conditions. Certains accessoires s'ajouteront également à sa panoplie pour parfaire la technique et le mettre dans le bain.

L'habillement du pêcheur

Pour être confortablement vêtu, le moucheur a besoin d'une paire de bottes pantalons que l'on appelle « vaders ». Ces derniers permettent de rester au sec, même lorsque l'on est un peu plus en profondeur. Il est également conseillé de porter une casquette ou un chapeau, en plus de bien se couvrir la nuque et ainsi se protéger du soleil. Des lunettes polarisantes contre le soleil seront aussi de la partie pour éviter les reflets de l'eau dans les yeux et ainsi mieux voir les mouvements des poissons. Enfin, on a le choix entre une veste ou un sac de pêche pour ranger tous les petits accessoires, dont on aurait besoin pour l'exercice.

Les accessoires pour bien pêcher à la mouche

Les accessoires que tous moucheurs doivent avoir à proximité seront les suivants :

  1. couteau
  2. coupe-fil
  3. pince
  4. puise
  5. rétracteur

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