Accompagner l' exposition temporaire « Simbu skull belong Art » du musée d'Art et d'Histoire de Rochefort

Publié le par Rochefort-sur-Toile

mise à jour du 20 mai 2007:  qqs photos de l'inauguration en introduction de l'article en dessous. Merci au photographe, Julien, pour le prochain festival on lui trouve un pied pour son appareil , quoique vu le flou des photos il avait peut être un peu abusé de l'apéritif...  On y reconnait le maire Bernard Grasset en costume foncé, Jean François Merle en costume bleu clair, mais aussi des réalisateurs maintenant nos amis, qqs uns de vous tous, ceux qui étaient sous le feu du reportage de Julien  ( on aperçoit des fragments des tableaux d'artistes kanaks, dommage on peut pas publier sur le site sans leur autorisation de photo en plein écran de leur ouevre, magnifiques tableaux, expressifs,  tres modernes et  de grande qualité artistique... 

Quelqu'un d'autre a-t-il des photos à nous passer et à publer ici ? rochefort.sur.toile@gmail.com 


A l’occasion de l’exposition d’art contemporain de Papouasie Nouvelle-Guinée au musée Hèbre de St Clément commençant le 2 mai 2007,  Rochefort-sur-Toile organise un festival sur le cinéma des pays du Pacifique Sud en préliminaire à cette exposition.

 
Lors de la réouverture du musée Hébre de Saint Clément le 15 décembre dernier, Bernard Grasset, maire de Rochefort, nous rappelle que « Rochefort n'est pas une ville figée dans un passé rêvé. Nous n'avons pas voulu présenter les collections d'Océanie, d'Asie et d'Afrique comme des objets morts, sans relation. La richesse des collections kanaks et mélanésiennes nous a conduits à porter un autre regard que celui habituellement réservé à ces formes de la culture humaine, qui veut, dans une confortable lecture esthétisante, qu'elles sont d'un passé effacé par une brutale colonisation, et il faut dire qu'elle a bien failli réussir. Les arts des autres mondes, des autres hommes, dans leur diversité, dans leur étrangeté, sont d'hier, d'aujourd'hui et de demain ».

 
En prolongeant par le cinéma les résidences d'artistes kanaks au musée, nous respectons le cadre de la convention passée entre la ville et le centre culturel Jean - Marie Tjibaou ( Agence de Développement de la Culture Kanak).  En élargissant notre festival vers les autres peuples d'Océanie, le Festival du Cinéma des Pays du Pacifique Sud s'inscrit dans la volonté affirmée par la Ville et son musée de promouvoir et de renforcer les liens sur les ailleurs

 
L'exigence de notre programmation repose sur le refus des clichés et des représentations hâtives. Nous faisons ainsi la démarche d’apprendre à connaître, de comprendre et de respecter ces cultures. Jean Louis Comolli rappelle que « le travail du cinéma est de permettre la rencontre ou le côte à côte entre spectateur et personnage; il ne sert pas à conforter le spectateur occidental dans son sentiment de supériorité, de maîtrise et de domination envers des « autres » désignés comme pittoresques, certes, mais toujours inférieurs ». Les images expriment les questionnements actuels de peuples avec lesquels nous avons des vérités à partager : pas d'émotion gratuite, pas d'esthétisme factice, et surtout pas d'exotisme indécent. Juste des êtres singuliers qui ne se connaissent pas et qui vont cheminer ensemble un moment, « juste des leçons d'humanité à tirer… ».

article de Sud Ouest du 28 avril 2007 :

MUSÉE D'ART ET D'HISTOIRE. --Une exposition présente des ?uvres contemporaines de peintres papous, dont celles acquises par le musée municipal

L'art spontané du Chimbu

:Véronique Fourcade

Les attentats du 11 septembre 2001 ont inspiré bien des artistes. Jusqu'au fin fond de la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Cela donne une toile, très imagée, forte en symboles et en couleurs présentée au Musée d'art et d'histoire à l'occasion de l'exposition temporaire consacrée aux peintres contemporains papous.
Inaugurée ce soir, en même temps que le Festival des films du pacifique sud (voir par ailleurs), cette exposition permet à la ville de présenter la collection d'art océanien que le musée a entrepris de constituer à partir de 2004. La plupart des ?uvres présentées ont été acquises grâce à l'expertise de Roger Boulay, chargé de mission auprès de la Direction des musées de France pour les collections océaniennes. Sa carrière en Nouvelle-Calédonie et en Océanie a fait de lui un interlocuteur privilégié pour les collections permanentes du musée (voir not re édition du 15 décembre 2006 à l'occasion de l'inauguration du musée).


Renouveau culturel. Pour cette exposition temporaire, Roger Boulay et Claude Stéphani conservateur adjoint du musée, se partagent la tâche de commissaire de la sélection des ?uvres, de leur présentation jusqu'à l'édition d'un catalogue. Après Rochefort, l'exposition sera montrée à Lyon, au Musée des confluences. Elle bénéficie en outre de prêts du centre culturel Tjibaou de Nouméa, partenaire privilégié du musée rochefortais.
Les ?uvres présentées sont très récentes : la plus vieille date de 1979. « Avant l'indépendance, l'expression artistique dans ce pays ne faisait pas appel à la peinture au sens occidental du terme », explique Roger Boulay, en soulignant que les Papous préféraient exprimer leur créativité par des ornementations corporelles très élaborées, très colorées en liaison avec leurs chants et danses.
« Tout a commencé quand des profs occidentaux leur ont donné des pinceaux, des toiles et de la peinture ».
Autodidactes, la plupart des artistes sont originaires de la région du Chimbu dont le développement économique dans sa capitale Goroka a permis l'émergence de ce courant. Par la suite, les artistes se sont retrouvés à Port Moresby, la capitale de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, souvent regroupés dans le même quartier de bidonville où s'était établi le principal de ces peintres, disparu en 2003, Mathias Kuauge.
Au fil des ans, celui-ci est devenu le « père adoptif » d'une génération de peintres qui a développé un style particulier.
Les ouvres se classent en thèmes de la vie quotidienne : le transport, les catastrophes, les visages? Ils sont traités par aplats de couleurs avec une vision plus spontanée qu'à proprement parler naïve. Un peu comme un cocktail à base de douanier Rousseau mixé à du Andy Wharol et allongé d'un doigt de Roy Lichtenstein.
En plus de la trentaine de toiles proposées, ce style si particulier apparaît sur une série de boucliers qui conjugue l'évolution depuis l'expression traditionnelle jusqu'aux créations contemporaines.
Au musée Hèbre de Saint-Clément jusqu'au 2 septembre. Entrée : 2 euros.

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P
Bonjour, je vous invite à la découverte de mon blog consacré au cinéma et au spectacle. Merci, Pascal.
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E
Juste pour vous dire que les photos floues !... Eh ben, euh ! C'est moi parce que Julien, lui c'est plutôt les photos réussies.<br /> Merci encore pour cet évènement !
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