Témoignage de Caroline GENEROSI : être une femme en politique
Génération Aix, une équipe comptant des femmes compétentes et engagées
Au début de mon engagement avec François-Xavier de Peretti il y a plus de trois ans, j’ai moi-même rencontré quelques difficultés avec certains hommes, acceptant difficilement de voir débarquer une jeune femme parmi eux.
Aujourd’hui,la situation a évolué et je travaille avec eux dans un climat de confiance. En effet, François-Xavier de Peretti souhaite vivement que tous les membres de son équipe travaillent en bonne intelligence sur des bases de respect. Il a toujours laissé chacun et chacune s’exprimer, sans considération des origines ethniques, sociales, religieuses ou culturelles, et tous ont su écouter celui ou celle qui parlait. Enfin, nous avons dans l’équipe de Génération Aix des femmes compétentes et engagées pour le bien-être de leur ville, telles que Brigitte Devesa, Arinna Latz ou encore Andréa Ferréol.
Les femmes et les hommes ont leur place en politique, non pas parce qu’ils sont d’un sexe différents, mais parce qu’ils se doivent un respect mutuel, qu’ils partagent des valeurs et des objectifs communs. Les objectifs que sont l’intérêt général et la mise en œuvre de projets pour le bien-être des citoyens et des citoyennes transcendent les différences de points de vue. S’investir en politique est, pour tout citoyen, quel que soit son sexe, une expérience personnelle très enrichissante qui permet de grandir et de découvrir d’autres facettes de soi-même.
Caroline Générosi
ZOOM SUR L'ENGAGEMENT DES FEMMES EN POLITIQUE
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Un accès à la citoyenneté récent pour les Françaises
Le doit de vote et d'éligibilité n’a été accordé aux Françaises que le 21 avril 1944, une centaine d’années après l’instauration du suffrage "universel" masculin (1848), 38 ans après que le droit de vote fut reconnu aux Finlandaises et 14 ans après les Turques.
Les Françaises ont voté pour la première fois en avril 1945 pour les élections municipales, puis en septembre 1945 pour les élections générales et en octobre 1945 pour les élections législatives.
Vote d’une loi sur la parité en 2000
La loi sur la parité a été votée le 6 juin 2000. Elle promeut l'égal accès des hommes et des femmes aux mandats et aux fonctions électives. A la base, j’étais contre une loi sur la parité car il me semblait aberrant de devoir promulguer une loi pour faire respecter les droits de la moitié de la population française. Cependant, la répression est parfois nécessaire et cette loi a l’avantage de forcer la main de partis qui traînent les pieds pour intégrer des femmes dans leurs rangs.
Augmentation du nombre de femmes élues en mars 2001
Les dispositions de la loi sur la parité, appliquées pour la première fois lors des élections municipales de mars 2001, ont eu des effets déterminants sur le taux de représentation des femmes dans les conseils municipaux qui a pratiquement doublé. Les femmes représentent 47,5 % des conseillers dans les communes de plus de 3 500 habitants, mais seulement 6,6% des maires. Par contre, seulement 10,9% de femmes pour les cantonales de 2004 et 16,9% pour les sénatoriales de 2004 ont pu se faire une place. Les élections de 2008 nous diront si cette évolution, certes timide, se confirme.
Beaucoup de femmes sont souvent découragées par la nature même du milieu politique
La nature même du milieu politique décourage les femmes de s’engager. Certaines lui préfèrent le milieu associatif où elles ont le sentiment de pouvoir mieux exprimer leurs aspirations. Les états-majors principalement masculins des partis politiques sont les principaux responsables de la situation. Le mode de scrutin uninominal pour les législatives et les cantonales défavorise les femmes et le cumul des mandats les empêche souvent de s’impliquer dans la vie publique.
Malgré tout, les femmes susceptibles d’assumer des responsabilités publiques et de rejoindre celles qui en assurent déjà ne manquent pas. Pendant longtemps, un des arguments à l’encontre d’une législation imposant la parité était l’affirmation de l’insuffisance d’un vivier féminin. Aujourd’hui, responsables des partis politiques et des associations féminines s’entendent pour dire que cet argument est caduc.
L’implication des femmes dans la vie publique est indispensable
D’après un récent sondage, une minorité de Francais (25%) se déclare prête à inciter ses enfants à faire de la politique. L’inclinaison à voir son enfant s’investir en politique augmente lorsqu’il s’agit d’une fille, révélant ainsi une conscience du besoin de féminisation du monde politique. Cette conscience est plus forte parmi les personnes ayant une bonne image de la politique : un public plutôt masculin (45%), parmi les plus instruits (46%) et de catégorie sociale dite supérieure (57% des plus hauts revenus). Ce résultat laisse entrevoir l’espoir inattendu de voir la nouvelle génération féminine régénérer la vie politique et la rendre plus attractive.
L’implication des femmes dans la vie publique est indispensable. En effet, la majorité des lois actuelles sont votées par des hommes qui imposent finalement leur vision du monde. Ils sont plus conscients de ce qui les touche directement et ne pensent pas forcément aux problèmes que peuvent rencontrer les femmes. Il ne peut être qu’enrichissant pour la communauté toute entière d’avoir un point de vue différent prenant en compte d’autres aspects jusque là négligés.