La guerre du DIF n’a pas (encore) eu lieu

Créé en 2004, le DIF (droit individuel à la formation) permet à chaque salarié de cumuler un crédit de 20 heures de formation par an avec un plafond fixé à 120 heures.

Un calcul rapide nous permet de voir qu’en 2011, tous les salariés restés en poste et n’ayant pas utilisé ce crédit ont atteint ce plafond. Autrement dit, à partir de 2012, ils ne cumulent plus et les 20 heures de DIF supplémentaires auxquelles ils ont droit sont perdues.

Bien sûr, les organismes de formations avaient fait ce calcul depuis un moment et s’attendaient donc à une augmentation importante de demandes de DIF en 2011. Il semble pourtant que ce ne soit pas le cas, les premières statistiques internes des grands acteurs ne montrent pa d’évolution importante de ce côté là.

Comment expliquer cela?

Tout d’abord, bien que le DIF soit de plus en plus connu chez les salariés, nombre d’entre eux n’en connaissent que les concepts et ne sont pas vraiment au courant de son mode de calcul ni des procédures pour en profiter.

Ensuite, la période de crise que nous vivons depuis maintenant plusieurs années n’est pas propice à l’utilisation du DIF notamment dans les entreprises qui ont du mal à garder la tête hors de l’eau.

 

Toujours est il qu’en 2012, de nombreux salariés vont réellement se rendre compte que leur crédit DIF n’a pas évolué depuis 2011 et le reveil pourrait donc se faire avec un coup de retard. Il faut toutefois garder en tête que la part du DIF dans le budget formation des entreprises n’est pas extensible à l’infini. Le nombre de demandes acceptées sera donc plafonné. Le reveil, si il intervient, risque donc d’être accompagné d’une gueule de bois.

 

Laisser un commentaire